Le cercle mystique : Rp

Wanted:

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Ce n'étaient que des craquements discrets qui accompagnait ses pas rapides et maitrisés...
Dans le plus grand silence, Amner pensait avancer dans la forêt avec son épée à la main.
La jeune démone s'en allait au travers de la luxuriante végétation.
Le regard ténébreux et froid veillait à tout les mouvements.
Son aura sombre et son parfum empoisonné trainaient dans l'air après son passage...
Son cœur battait à un rythme endiablé malgré son comportement calme et prudent.

Sa fuite des Enfers avait été une difficile épreuve et Amner n'en n'était pas encore vraiment remise.
Les démons ne devait pas savoir où la fugitive se trouvait.
Il fallait que l'ange déchue s'éloigne... Encore, encore et encore.
Que personne ne la retrouve.
Jamais.

Amner sentait flotter une menace ou un danger à cet endroit et restait sur ses gardes.
On ne savait jamais...

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Immobile, Amner avait eu raison : Quelqu'un était bien là et l'avait bien observé.
Un mauvais sourire se dessina sur son visage.
Amner se retourna avec une étrange et calme lenteur et dévoila son identité face à l'inconnue.
C'était une elfe... Une elfe de race sombre.
C'est tout ce que la démone su découvrir.
Son rictus ne disparaissait pas et Amner resta un moment en silence.
Le plumage de ses ailes s'ébouriffa dans l'air et ses yeux eurent des lueurs pourpres.
Il ne fallait pas qu'on découvre son identité...
Du moins, les démons ne devaient pas la savoir en vie.
Gardant ses distances, Amner répondit :

"Si je vous fais partager ce secret... Garderez-vous cette confidence ? Amaranth. Amner Amaranth. "

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Dans un sourire en coin, Amner avait écouté les parole de l'inconnue et acquiescement d'un mouvement de main.
L'ange des ténèbres commença à suivre les pas de l'elfe et continua à rester sur ses gardes, son épée en main...
La curiosité gagna Amner qui commença à douter.
Qui était cette femme ?
Qu'était devenu le monde avant son emprisonnement ? Pourquoi cette zone était si interdite ?

Des temps entiers passés sous Terre avaient empêché Amner de suivre les événements des dernières années.
Toujours en marche, Amner demanda avec un certain respect dans la voix :

"Excusez-moi... Avant de suivre n'importe qui, j'aimerais au moins connaitre votre nom ou votre prénom. Et je ne suis pas venue sur cette Terre depuis des années entières. Que s'est-il passé ? Pourquoi cette zone est-elle dangereuse ? Qui ou qu'est-ce cette certaine rose noire ?"

Amner se rendit compte qu'elle posait beaucoup trop de questions et ne dit plus rien.
Elle se contenta de tourner son visage dans une autre direction que l'elfe.

"Pardonnez-moi. Je suis bien trop indiscrète."

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Le ciel se tintait avec des couleur orangés. Les deux créatures avançaient au travers de la forêt depuis une bonne heure. Les seuls sons à fuser étaient les bruits de la végétation sauvage. Les êtres se frayaient un passage dans la flore abondante... Enfin, la lisière de la forêt apparut. Un immense champs s'étendait jusqu'à l'horizon où la fin de journée se laissait mourir. Les herbes dansaient sous la caresse d'un vent doux et la tendre chaleur embaumait l'atmosphère.

Amner sentait la fatigue et un vertige traverser son corps. L'ange déchu s'effondra à genoux devant ce spectacle. Ses yeux étaient emplis d'admiration devant un bonheur pourtant si simple.

"Ah... Avec ces années d'obsure pénombre, j'avais oublié la splendeur du jour. C'est si beau. J'en ai une incroyable vague de nostalgie."

Amner ferma les yeux et profita un instant du moment présent.

Cela faisait presque 3 semaines qu’Anthraël s’était installé dans le hameau de Tryn. Contenant pas plus d’une vingtaine de maisons, rare étaient les cartes qui mentionnaient son existence. Mais même peu peuplé, il restait une étape plutôt populaire pour les voyageurs de Midkemia car une des principales routes commerciales de la région la traversait. Anthraël ne s’était jamais autant attardé dans un lieu mais les maisons de briques et la route pavée donnaient un aspect beaucoup plus civilisé au village que dans tous ceux par lesquels il s’était arrêté jusqu’à présent. Loin de la boue et de la pauvreté, Anthraël se sentait mieux à son aise, bien que la simple architecture locale n’égalait en rien celle, majestueuse, des villes des démons.

C’était le soir et le démon était installé sur la terrasse de l’auberge et méditait, le regard vague fixant l’orée de la forêt sans toutefois la regarder. Il n’avait pas de plan, juste des idées de vengeance contre les siens qui l’avaient trahi, au même titre que leur peuple tout entier.

Un brouhaha le tira de ses pensées. Sur une table proche de celle où il était installé, de jeunes gens riaient aux éclats. De toute évidence, ils avaient trop bu. A leur uniforme, le démon devina qu’il s’agissait de membres de l’Ordre de la Rose Noire. Ces derniers pullulaient un peu partout dans Midkemia ces derniers temps. Mais Anthraël savait que la joie qu’ils exprimaient fort ce soir là cachait en vérité une force qui faisait plier tout un pays à leurs ordres.

Anthraël se leva : peut-être trouvera-t-il plus de calme hors du village. Lorsqu’il passa devant leur table, des regards se tournèrent vers lui et le démon maudit encore une fois ses pouvoirs innés de charme qu’il avait hérité de sa mère et qu’il ne pouvait contrôler. Mais il savait que son don n’était pas la cause première de toute cette curiosité. Bien qu’il eût pris l’apparence d’un humain, il avait gardé ses traits de démon qui lui donnait une beauté sombre et particulière. Tout dans son allure évoquait la noblesse et l’esprit guerrier qui le caractérisaient. Quant à son armure et ses armes, elles étaient trop inhabituelles pour que quiconque puisse leur donner une origine. Anthraël aurait très bien pu prendre les traits d’un humain quelconque. Mais le démon ne savait que trop bien : tout être doté de pouvoir de métamorphose risquait d’oublier jusqu’à sa propre apparence à force d’en revêtir sans cesse qui ne lui appartenaient pas. C’est pourquoi l’apparence humaine d’Anthraël était si proche de son apparence démoniaque. Il avait juste fait en sorte de camoufler ses ailes et ses cornes et ses longs cheveux habituellement de couleur argentées avaient pris une teinte noire de jais. Quant à sa peau, habituellement grise comme celle d’un dasati, peuple dont il tirait peut-être des origines, était aussi blanche et pâle que celle d’un cadavre.

Alors que le démon s’approchait de la sortie du village, sa vue perçante habituée à l’absence de lumière distingua une silhouette qui s’avançait sur un chemin partant de la forêt qui rejoignait la route. C’était une femme. Mais que faisait une femme seule dans la forêt, sans monture, sans bagages et sans compagnons de voyage ? Car de toute évidence, cette femme avait fait un long chemin à pied : elle semblait éreintée. Au fur et à mesure qu’elle avançait, Anthraël distingua ses traits. Désormais il en était sûr : c’était la première fois que cette femme venait au village depuis qu’il y était installé. Autrement, il aurait remarqué l’étrangeté de ses vêtements et sa beauté assez inhabituelle.

Le démon songea à dévier son chemin pour éviter de la croiser, peu désireux de se confronter encore à des êtres humains. Mais ses sens perçurent l’avant-goût d’une âme dont il n’avait jamais goûté la saveur. La faim ressurgit au fond de lui et tel un lion après plusieurs jours de diète, il se dirigea vers sa proie.

Isidia portait en permanence ses vêtements de voyage, depuis qu'elle était parti: une armure de cuir ajusté, qui, après la longue route à pied qu'elle avait pris, était très sale. Cela, elle en était consciente, ne ferait que la faire remarquer davantage. Mais elle ne se doutait pas que cela lui attirerait des ennuis...

Éliane remarqua bientôt la silhouette qui s'avançait vers elle.

*Cass, je crois qu'on a des ennuis en perspective. Un homme s'approche de nous et... il est très charmant. Je me demande ce qu'il nous veux... Quoi qu'il en soit, il ne devrait pas nous faire de mal, selon moi...*

*Euh... Éliane, tu es sur que ça va? Tu disais qu'on aurait peut-être des ennuis, puis tu dis que quelqu'un vient vers nous, mais qu'il ne nous poserais pas de problème...*

*Oh, je ne sais pas... Qu'est-ce qui me prend?*

*Je crois, ma chère, que tu es victime d'un charme... Super, surtout que c'est toi la plus sensible de nous deux aux charmes... Bon, essaie de te lancer un charme mineur de résistance à la magie... Ah non, zut, ça t'épuiserait. Bon, alors... N'ATTEND PAS ET SORS LES DAGUES!!! Au moins qu'une de nous deux a un minimum de bon sens...*

Son alter ego la stressant plus que le charme la calmait, Éliane sortit ses dagues rapidement et se mit en position de combat, mais dis tout de même:

-Pourquoi me lancez-vous un charme? En quoi cela vous bénéficie?

Éliane, tout en disant cela, avait l'air sur le bord de l'hystérie.

Dans l'esprit d'Isidia:

*GO ÉLIANE, NE TE LAISSES PAS SUBMERGER PAR LE CHARME, JE TE SOUTIENS À 100%!!! CE GARS NE NOUS AURA PAS!!! S'IL TE CHARME, C'EST PARCE QU'IL, ALORS TU PEUX LE VAINCRE!!!!!* (en boucle)

Anthraël était interloqué. Aucune de ses victimes n’étaient supposés savoir qu’elles étaient sous l’influence d’un charme. Cette ignorance était l’intérêt même d’une telle magie. Que lui aurait-il arrivé si toutes les personnes qu’il avait tuées jusqu’alors étaient conscientes d’être manipulées ? Les soupçons auraient fini par tomber sur lui et les membres de l’Ordre de la Rose Noire l’auraient traqué nuit et jour. Mais la confiance qu’il inspire aux gens est bien trop grande pour que quiconque ne puisse le soupçonner.

Le démon dévisagea la jeune femme qui le menaçait de ses dagues. Elle cherchait à avoir l’air menaçant mais le charme agissait sur elle comme sur n’importe qui. Mais elle n’était pas censé le savoir, ni même le ressentir.

« Je ne vous jette aucunement un charme, répondit-il à sa question, un sourire faussement bienveillant au coin des lèvres. Il est là, tout autour de moi dans mon aura. Je ne peux contrôler son influence ni même le consigner à l’intérieur de moi-même. Pardonnez-moi si je vous ai offensé. Je ne voulais pas ce mal. »

Anthraël n’avait pas besoin de mentir. De toute façon, même si la jeune femme se posait trop de questions, elle ne sera plus là pour en témoigner. Le démon étendit tous ses sens vers l’âme de la jeune femme afin d’attiser son appétit. Ses effluves que seuls les sens démoniaques d’Anthraël pouvaient ressentir faisaient chez lui l’effet d’une drogue dont il ne pouvait se passer. Jamais n’avait-il ressenti une âme aussi étrange, aussi exquise, aussi… Le démon faillit tomber à la renverse : derrière les émanations douceâtres que dégageait son âme, un arrière goût infect lui donna un haut-le-cœur si violent qu’il aurait pu s’évanouir comme un vulgaire humain. Sa faim l’abandonna aussitôt et Anthraël regretta alors les termes qu’il lui avait adressés. S’il ne pouvait dévorer son âme, que pouvait-il faire pour éviter qu’elle diffuse autour d’elle ce qu’elle avait entendu ? Si jamais les membres de l’Ordre de la Rose Noire venaient à découvrir qu’il était doté d’un pouvoir de charme, le soupçonneraient-ils ? Devait-il tuer la jeune femme ? La tuer ne l’affectait pas mais il ne le fera pas dans l’immédiat. Face à ce phénomène humain dont l’âme semblait aussi appétissante qu’une pomme parfaitement lisse et rouge mais rongée à l’intérieur par les vers, sa curiosité avait surgi.

« N’ayez crainte, je n’ai nul intention de vous nuire. Ainsi, pour me faire pardonner, permettez-moi de vous offrir le dîner. Vous semblez éreintée mais je présume fortement que la fatigue n’est pas votre premier tourment. La faim doit également vous tirailler. »

Et Anthraël tendit alors à la jeune femme une main amicale…

Éliane considéra l'homme, méfiante. Il était vrai qu'elle accordait facilement sa confiance, mais tout de même, il ne faut pas exagérer... D'ailleurs, quoi qu'il en dise, elle avait été charmé par son ''aura''. Elle réfléchi, puis l'attitude de celui-ci changea brusquement. Après cela, il avait l'air vraiment sincère, et Éliane, ne sachant pas quoi faire, demanda à son alter ego.

*Cass, je ne sais pas quoi penser de lui... Au début je me méfiais, mais là, il a l'air plus sincère... Est-ce que je devrais lui faire confiance? Il dit aussi que le charme que j'ai ressenti, il ne peut le contrôler...*

*Je ne sais pas... Peut-être que tu devrais. Après tout, tu gagnes habituellement beaucoup mieux la confiance des gens que moi. Mais s'il tente quoique ce soit, essaie de te défendre. Et essaie tout de même de ne pas te laisser au charme...*

*Bon, je ferai comme tu dis...*

*Ah et... désolé pour tantôt...*

Éliane pouvait presque voir le sourire qui animerait le visage de Cassandra si celle-ci aurait le contrôle de leur corps en ce moment.

-Désolé, monsieur, je ne savais pas que c'était involontaire... Ce ne doit pas toujours être facile d'avoir de vrai relation avec une particularité de ce genre... Et il est vrai que j'ai assez faim, dit Éliane avec son ton chaleureux qui marchait si bien pour mettre en confiance.

Ensuite, Éliane serra la main de l'homme, acceptant son invitation à diner.

Anthraël mena la jeune femme à l’auberge du hameau dans laquelle il avait dormi toutes les nuits précédentes. Le jour était tombé et il faisait sombre et froid mais il choisit une table à l’extérieur : il y faisait beaucoup plus calme. Anthraël commanda deux plats et au moment de payer, il regarda sa bourse dont il venait de vider le tiers en soupirant : pourquoi faisait-il cela ? Lui habituellement taciturne et solitaire, voilà qu’il jouait les galants auprès d’une femme qu’il venait à peine de rencontrer. La facilité avec laquelle elle avait décelé son pouvoir de charme l’avait déconcerté. Il voyait en elle une source de curiosité mais aussi de danger. Il pensait son pouvoir infaillible mais il ne l’était pas. Un jour, son don se retournerait contre lui.

Le démon projeta tous ses sens vers la jeune femme : l’arrière goût amer de son âme n’avait pas disparu. Comment une âme pouvait-elle avoir deux saveurs aussi inconciliables ? Il l’ignorait. Aussi, il se demandait si cette bizarrerie n’était pas lié au fait qu’elle ait pu découvrir, et peut-être contrer, son don.

Les deux compagnons de table n’avaient pas prononcé un mot et les plats furent servis rapidement. Du à ses faibles économies, le démon n’avait pris qu’un bouillon de légumes. C’est à ce moment là qu’Anthraël décida d’engager la discussion :

« Je ne me suis pas présenté mais je suis Anthraël, un simple vagabond qui vit de temps à autre de son talent pour le maniement des armes. Il est vrai que mes vêtements pourraient m’octroyer une quelconque origine noble mais détrompez-vous ! Mes armes et mon armure sont ma seule richesse. Je les ai tout simplement substitués à mes ennemis vaincus lors de mes missions passées. A présent que vous connaissez presque tout de moi, puis-je vous demander votre nom et la raison de votre présence dans les bois à une heure aussi tardive, sans vivres ni monture ? »

Anthraël dévisagea la jeune femme : elle n’avait pas répondu à toutes ses questions mais il ne le releva pas. De toute évidence, elle lui cachait quelque chose ce qui expliquait la raison pour laquelle elle avait répondu de façon si détourné à ses questions.

Le démon lui adressa un sourire sans humour :

« Vous m’accusez de vouloir utiliser mon pouvoir de charme mais si vous étiez à ma place, ne ressentiriez-vous pas une certaine satisfaction à disposer d’un tel don ? Imaginez avoir le pouvoir de plaire, d’inspirez la confiance, de manipuler les émotions et de plier quiconque à sa volonté : renonceriez-vous à utiliser un tel talent ? »

Anthraël se mordit l’intérieur de la lèvre : il en avait trop dit. Tout le temps qu’il avait passait avec les humains lui avait appris que ces derniers ne résonnaient pas toujours de la même façon que les démons. Ils accordaient parfois un peu trop d’importance à des valeurs qu’Anthraël ne comprenait pas, et la manipulation d’autrui étaient contraire à ces valeurs. Mais malgré tout, le démon était inquiet : jamais personne ne s’était montré aussi brusque envers lui, hormis ses semblables, peu sensibles à son charme. Issidia semblait indifférente à son pouvoir mais pourtant, Anthraël savait qu’il n’en était rien : la jeune femme était tendue, ses mains s’agitaient en dessous de la table, ses sourcils étaient froncés, son regard ne cessait de parcourir ce qui l’entourait mais ne croisait que brièvement le sien… Elle semblait tiraillée entre deux consciences, l’une lui dictant de se laisser aller au charme et l’autre de lutter. Et le démon avait peur de cette première forme de résistance qu’il eut rencontré jusque là.

Anthraël fouilla dans sa bourse et tendit deux pièces à Issidia.

« Allez prendre une chambre et reposez-vous. Demain matin, je prends la route aux aurores en direction de Setharon, la prochaine ville à l’est. J’ignore où vous allez mais si vous souhaitez prendre la route en compagnie d’un mercenaire solitaire, retrouvez-moi devant les écuries peu avant l’aube. J’ai une monture et des vivres pour tenir la route. » Anthraël se leva et s’adressa une dernière fois à Issidia : « Bien entendu, si jamais le danger se manifeste sur notre route, je ne vous ferais pas payer mes services. »

Sur ce, le démon tourna le dos à la jeune femme et rejoignit sa chambre, sa cape rouge flottant derrière lui.

Éliane leva un sourcil quand Anthraël lui dit cela. Non, elle ne prendrait jamais plaisir à manipuler les émotions des autres. Et de toute façon, elle n'en aurait pas particulièrement besoin, puisqu'elle était habituellement apprécié naturellement.

Après, quand il déposa deux pièces devant elle et lui demanda de prendre une chambre, elle voulut refuser, mais trop tard, il était déjà parti... Donc, la prochaine ville à l'est était Sethanon? Au moins, elles n'étaient pas trop loin de Krondor, c'est déjà ça...

Elle se rappelait quelque à propos de Sethanon: Il y a longtemps que la ville était abandonné à cause que l'un des anciens rois des Îles avait ordonné d'abandonné la cité, à cause de quelque chose qui s'y était passé...

Plus elle en apprenait, plus elle se méfiait de cette homme. Il n'était sûrement pas du royaume, peut-être n'était-il même pas humain...

Mais de toute façon, qu'avait-elle de plus humaine? Elle était folle, comme dirait beaucoup, et peut-être encore plus... Et leurs secrets respectifs seraient sûrement révélés pendant le voyage, car l'impression qu'elle avait qu'ils allaient longtemps voyager ensemble se maintenait... Et d'ailleurs, déjà, pendant la nuit, il y avait de bonne chance que Cassandra prenne le contrôle...

Sur ce, elle alla ce couché après avoir payé sa chambre, et, dès qu'elle fut endormi, une sorte de vague de noirceur l'entoura, puis se résorba rapidement...

Le petit matin approchait à grand pas, Spunkie était exténué, les évènements récents ayant eu lieu sur le 5ème cercle et dans son village avait eu raison de son morale d'acier.

Le terrible roi démon avait balayé le 5ème cercle qui préparait la rébellion pour le renverser et amener la paix.
Il en était le chef, et s'était fait lamentablement massacrer par le roi démon qui l'a envoyé ici après avoir éliminé plus d'un de ses amis.

Cependant tout en songeant à cette cuisante défaite, Spunkie ne pouvait s’empêcher d'espérer. Tous les démons du 5ème cercle possédant comme lui des artéfacts légendaires, avaient été envoyés ici et séparés aux 4 coins du monde, de sorte que leurs puissants artéfacts ne puissent plus jamais être réunis.
La légende laissait prétendre que si un démon réussissait à réunir et porter les 8 artéfacts, alors le pouvoir du roi démon serait inutile face à ces derniers, cette légende était nommée << La légendaire armure de Klysten >>. Spunkie possédait << les lames de Klysten >> et pour réunir l'armure, il savait qu'il devrait affronter les nombreux dangers de ce monde.
Mais son premier objectif était avant tout de trouver des personnes qui accepteraient de l'aider. Et malheureusement, il était conscient que son statut de démon n'allait pas l'aider à se faire des amis.
Il décida tout de même de se mettre en route, depuis qu'il songeait, le temps avait passé et les premiers rayons du soleil (qu'il n'avait encore jamais vue), commençaient à percer à travers les arbres de la forêt dans laquelle il avait atterri.

Après avoir marché plusieurs kilomètres Spunkie décida de se reposer un peu. Il tenta de s'endormir pour récupérer mais, une forte présence magie se trouvant dans les environs l’empêcha de trouver le repos, cela venait d'une plaine se trouvant plus loin après quelques mètres. Il décida donc d'aller voir ce que cela pouvait bien être.

Une fois sur la pleine, il aperçu un elfe récitant ses formules magique comme s'il les apprenait. Après un long moment d'hésitation Spunkie décida d'aller l'interpeller et lui dit bêtement :


<< Bonjours, beau temps n'est ce pas ? >>


A ce moment Spunkie devait avoir oublié qu'il n'était pas forcément le bienvenue dans ce monde...

Vorondil était parti de son village et essayait d'aller à la prochaine ville. Il pensait à où il en était. Il cherchait à éviter les maux du monde mais finalement où commencer à chercher ? Il n'avait aucune information il vagabondait juste de lieu en lieu, il ne cherchait pas à rester longtemps il repartait directement en passant une nuit à l'auberge. Il avait marché pendant toute la nuit et était épuisé il décida de trouver un endroit où reprendre des forces avant de reprendre la route, il y avait une zone habité non loin d'ici de toute façon.

La plaine avait l'air tranquille. Il s'assit donc et commença à lire qui l'apprenait à comprendre les langues des différents monstres qui peuplent le monde. Il en était rendu au milieu du livre, sur la langue gobeline. Il avait à peine eu le temps de réciter quelques expressions qu'un démon l’accostât.

Il lui posa une question qui le déstabilisa: il lui demanda son avis sur le temps. Il se prépara à transformer son bâton en un bouclier si il attaquait, après tout ils ne sont pas connu pour leur gentillesse, et répondit à sa question

Bonjour, heu oui beau temps en effet. Mais commençons par nous présenter je me nomme Vorondil Eldunari, comment vous nomme-t-on chez vous les démons ?

Spunkie, non surpris de voir Vorondril sortir ses armes reprit :

<< Avant tout, laisse moi te dire que tu n'auras rien à tirer de tes armes. Je ne suis pas ici pour t'attaquer, ou même pour faire de mal aux habitants de ce monde.
Je me présente Spunkie, quand à mon nom je n'en ai guère. Je suis bien un démon mais pas un démon banal, j'ai été en quelque sorte banni du 5ème cercle car j'ai monté une rébellion contre le roi démon. Cela peut paraître fou, mais je ne vois pas l’intérêt qu'ont les autres démons, de mettre ce magnifique monde à feu et à sang. D'ailleurs, d'autres têtes du 5ème cercle pensaient comme moi et tous ont été envoyés ici, moi je suis à la recherche de compagnons qui pourraient m'aider à tous les retrouver afin de pouvoir vaincre pour de bon le roi démon et de prendre sa place pour qu'enfin nos deux mondes puissent vivre en paix>>

Spunkie n'arrivait pas très bien à lire les réactions de Vorondril, si bien qu'il ne savait pas si l'elfe croyait à son histoire plus qu'improbable mais vrai ou s'il avait seulement envie de le tuer. Il resta donc perplexe quand au prochain mouvement de l'elfe.

Vorondril écouta le récit du démon tout en solidifiant ses vêtements. Il crut néanmoins en partie à son histoire. En voyageant de village en village il avait en effet entendu parler du bannissement des certains démons de haut rang mais en rencontrer un comme ça, c'était singulier.

Il ne crût pas en tout cas au fait que le démon ne voulait pas détruire le monde. C'était du jamais vu, la plus mauvaise les blagues! Il y avait des ouvrages historiques entiers sur des massacres perpétrés pas de petits groupes démoniaques. Pour lui se ne sont que des monstres sanguinaires. Ce n'est pas pour autant que cela ne lui procura pas un doute. En effet, l'être démoniaque aurait très bien pu essayer de l'égorger pendant qu'il était plongé dans sa lecture. Il serrait alors mort sans avoir le temps de voir son meurtrier.

Pour ce qui est de la vengeance contre le roi démon, le guérisseur se doutait bien qu'il se préparait une chose dans ce genre. Des actes pareils et de plus sur des démons ne pouvait que les pousser à se rebeller mais de la à pousser le vice à demander à un elfe de se joindre à leur rébellion... Quoique cela demandait réflexion, sa connaissance du royaume maléfique se limitait aux livres de la bibliothèque magique de sa race, il serait intéressant de voir à quoi cela ressemble de ses propres yeux.

Voyant le soleil décliner, le mage elfique se dit qu'il serait temps de rejoindre la ville la plus proche, dormir dehors l’ennuierait au plus haut point. Il prit les devants:

Je ne peux pas me faire une opinion objective de vous maintenant, pardonnez moi si je garde un minimum de distance envers vous. Je vois que le soleil commence à laisser place à la Lune. Si vous voulez passer inaperçu dans la prochaine ville j’espère que vous pouvez changer de forme, si ce n'est pas le cas je peux vous faire passer pour un humain si grand démon que vous êtes puissiez vous recouvrir de terre. Si vous ne pouvez pas faire cela nos chemins se séparent ici. Je réfléchirai à votre proposition néanmoins.

Vorondril attendit ça réponse en restant concentré sur le durcissement de ses habits.

Spunkie se trouvait tantôt surpris par la proposition de l'elfe, tantôt heureux de voir qu'il ne lui accordait pas que mépris.

Cependant à la différence de l'elfe qui semblait ignorer ces pouvoirs, Spunkie lui connaissait très bien les pouvoirs des elfes, choses qu'il se dit tout à fait regrettable car il avait appris leurs pouvoirs durant une guerre des démons menée contre les elfes. Le démon regrettait amèrement cette époque, époque où il croyait encore que servir la cause du Roi démon serait juste, les elfes avait pénétré en son village et Spunkie les avait en un rien de temps éliminé sans que des traces ne soient laissés. Il comprit donc que l'elfe ce méfiait encore de lui sans pouvoir vraiment comprendre s'il était hostile ou neutre envers lui, Spunkie était beaucoup intrigué par ce dernier qui ce montrait courageux et imperturbable, il voulait vraiment en apprendre plus sur lui. Spunkie en avait décidé ainsi il le voulait comme compagnon de voyage, mais l'idée de se changer en humain ne lui plaisait pas à quoi bon faire le premier pas si c'est pour se cacher ensuite ? Spunkie lui voulait qu'on le remarque sous son vrai visage à quoi bon tenter de sauver ce monde et ses habitants s'il faut le faire en étant quelqu'un ? Lui ne souhait qu'une chose c'est que les démons ne soient plus vue comme une race hostile qu'il faut exterminer, mais comme une race qui se sera enfin rebellée contre un Roi démon immortel qui exerce une profonde tyrannie depuis la nuit des temps sur son monde et sur le leur. C'est alors qu'il s'adressa de nouveau à l'elfe :

« Vous les Elfes êtes tous plus surprenants les uns que les autres changer un démon en homme à partir d'une simple poignée de terre, c'en est très hilarant. Mais ne le prends pas mal pas que je ne crois pas en tes capacités mais je ne souhaite pas me changer en humain, je ne suis pas venu pour cacher mon visage, en revanche je le montre avec fierté, si j'avais voulu le cacher ne crois-tu pas que j'aurais pris un minimum de précaution avant de t'aborder ?. »

Sur ces mots il sortit de sa poche un de ces parchemins de force marqué en langue sataniste, et reprit :

« Vois-tu ce parchemin il confère à quiconque le lit une force équivalente à celle d'un démon du premier cercle pendant 1 minute entière avec ceci même ta meilleure protection partirait en lambeau, mais... je n'en ferais rien vois-tu si tu acceptes de me suivre je suis prêt à te promettre te t'enseigne cette langue et l'utilisation de parchemin dans le genre si en échange tu m'accompagnes dans ma quête, de plus si nos relations s'améliorent je pourrais t'en dire encore beaucoup plus. »

Il remit le parchemin là où il l'avait pris sous les yeux attentifs de l'elfe et reprit encore une fois :

« J'ai repéré non loin d'ici une auberge, si tu acceptes ma proposition allons-y ensemble pas que j'ai si envie de dormir mais il me semble que pour faire connaissance cet endroit sera parfait »

Il attendit donc la réponse de l'elfe.

L'elfe passa outre la remarque sur sa race. Il en avait vu d'autre dont des moqueries. Les locuteurs se souvenaient surement encore de la réaction qu'il avait eu. Il eu un sourire en se souvenant de cela. Il n'avait pas tellement tord pour le déguisement. Mais c'était soit de la fierté comme il le disait soit qu'il était particulièrement fort soit qu'il surestimait ses pouvoir ou sous-estimait ceux de l'elfe.

La proposition qui lui fît ne l'intéressait franchement pas l'une de ses grandes philosophies était que la force n'est rien sans la maîtrise parfaite et totale de celle-ci. Par contre le fait qu'avec ceci il pourrait détruire son meilleur bouclier le faisait doucement rire. En effet il ne connaissait pas le potentiel de l'altérateur. Sa plus puissante magie d'altération rendait son bouclier incassable et ininflammable. Il ne connaissait pas non plus la propriété de son carquois.

Vînt ensuite sa proposition d'aller dans une auberge. La nuit ne tarderait pas et il voulait un bon lit bien douillet.

"Le parchemin que vous m'avez montré ne m’intéresse pas du tout, mes pouvoirs me plaisent tels qu'ils le sont. De plus, pour moi la qualité de maîtrise de notre potentiel peut surpasser la puissance de n'importe quel ennemis. Je ne te promet pas de te suivre car ce que je veux en priorité protéger ce monde qu'importe si la possibilité de voir ton monde d'origine ne se présente plus. Je te conseille aussi de faire un minimum confiance à mes pouvoirs si nous devons voyager ensemble. Si jamais il t'arrive d'être blessé tu serrais bien content qu'un guérisseur comme moi sois à tes côtés. Bref passons cet épisode je te suis jusqu'à l'auberge."

Spunkie voyait que l'elfe n'avait pas encore totalement confiance en lui, mais ça, il le savait très bien. La confiance se gagne et il était déterminé à montrer à l'elfe qu'il pouvait être quelqu'un à qui on peut faire confiance même dans ce monde.

<< Merci Vorondril, je sais bien que quiconque aurait du mal à me croire quand il prend conscience de mon statu. >>

Ils se mirent donc tout deux en route vers l'auberge, pendant ce temps Spunkie restait pensif. L'attitude pour le moment froide de l'elfe envers lui était pour le moment la situation qui lui convenait le plus. Les gens autour de lui n'étaient pas réputés pour être très bavard, ce sentiment familier lui convenait, comme si il se trouvait chez lui le mettait un peu plus en confiance, car lui aussi pour le moment ne pouvait accorder sa confiance. En effet, il ne souhaitait pas le reconnaître, mais pour le moment il savait très bien qu'il n'était pas en mesure de vaincre le compagnons qu'il avait choisit et c'est exactement pour cela qu'il a demander à Vorondril de le suivre; il savait que si jamais ses côtés de démon meurtrier venait à surgir sans prévenir, Vorondril pourrait le stopper et c'est exactement ce qu'il voulait. Avant de se protégé soit même, Spunkie voulait trouver des compagnons forts afin que eux protège ce monde de lui, car en chaque démon le mal réside et celui de Spunkie, pourtant éteint, pourrais surgir au moment où personne ne s'y attendrais. Il ne voulait cependant pas évoquer ce fait à son compagnons car il était trop fière pour assumer ses faiblesses ouvertement.

D'un autre coté, il savait que pour qu'une confiance s'accorde la communication était peut-être une des meilleures façon de réussir, il tenta donc, avant d'entré dans l'auberge qui maintenant se trouvait devant eux, de dire ceci à Vorondril :

<< Avant d'entrer... Je tenais quand même à te dire que je suis désolé de t'avoir importuné de la sorte, j'espère que tu sauras me pardonné, je t'ai très certainement sous-estimé à ce moment là et je m'en excuse encore. Maintenant si tu veut bien te donner la peine d'entré. >>

La nuit battait maintenant de son plein. L'auberge paraissait douce et calme des petite chandelle accrocher aux murs et au plafond éclairaient faiblement mais suffisamment le hall d'entré pour lui donner toutes la grâce qu'il méritait. Spunkie observa à gauche a droit et il vit la réception. il nota très vite que des personnes se trouvaient ici de par certaines clés manquantes sur le tableau qui affichait en évidence celle restante. Spunkie se retourna une nouvelle fois vers Vorondril, mais cette fois n'affichait pas le même tons qui était devenue cette fois plus grave et mélancolique :

<< Pas de réceptionniste... En attendant, mettons nous à l'aise avant d'entamer cette discutions... >>

Quelques minutes après :

<< Pour commencer, j'aimerais revenir sur ce que j'ai dit plus tôt. A vrais dire je m'inquiète énormément pour le sort de ce monde, Vorondril. Vois-tu, j'ai eu le temps de penser à plusieurs manières dont il pourrait être détruit. La conspiration que j'ai raté dans mon monde va faire accéléré les choses, et un plan d'attaque est surement déjà en marche contre ce monde. Le roi démon sait ce que je cherche à faire et il veut à tout prix m'en empêcher. Cependant, il n'est peut être pas la plus grande menace, malheureusement... Moi même et les démons qui ont été envoyé ici sommes une menace pour votre monde, car voit tu, les objets légendaire que nous possédons ont été au départ créé contre votre monde. Leur pouvoir est de rendre pendant un temps indéfini leurs utilisateur incapable de contrôler leurs pulsions et nulle ne peut dire si ils resterons longtemps passif dans ce monde...
J'ai vraiment tout raté... J'organise une rébellions dans le but que votre monde ne souffre plus et je me retrouve fautif maintenant du sort quasi certains qui lui ai réservé si ont ne fait rien. Vorondril, j'ai besoin de l'aide de personnalité forte d'esprit, comme toi, qui grâce à leurs connaissance et leurs pouvoirs pourrons m'aider à sauver ce qu'à moi seul j'ai certainement condamné. S'il te plait Vorondril je t'en conjure, j'ai besoin de ton aide et de celle d'autre pour réussir à vous sauver, aide moi, j'ai besoin de quelqu'un comme toi. >>

Spunkie regardait Vorondril pensif et attendait désespérément sa réponse.