Christianisés tardivement, les Basques adoraient les forces naturelles comme le soleil, la lune, l'air, l'eau, les montagnes, les forêts, ceux-ci prenant des formes humaines. Certaines croyances actuelles pourraient remonter au Paléolithique.
Le personnage principal de la mythologie basque est Mari, divinité féminine, qui représente "la nature". Lui est associé Sugaar, représentation des colères du ciel, tonnerres et orages.
Il existe aussi d'autres forces naturelles comme le soleil, Egu, Eguen ou Ekhi, qui chassait les forces des ténèbres (la croix basque serait un symbole solaire) et la lune, Hil ou Ilargia, qui surgit du monde occulte, de l'obscurité et de la mort et qui est souvent représentée avec une hache et les instruments de la fileuse.
Il existe aussi des êtres intermédiaires entre hommes et dieux, les Basajaunak, velus et terriblement forts, sortes de génies bénéfiques qui protègent les troupeaux et détiennent les secrets de l'agriculture. Certaines légendes les assimilent à des enfants de l’ours et de la femme. Les Basajaunak, les seigneurs sauvages, ainsi que les « Mairiak » ou « Jentilak », des géants païens, sont considérés comme étant les bâtisseurs de dolmens et cromlechs du Pays Basque. Ces géants et leur déesse Mari auraient disparu avec l’arrivée du christianisme d'après la légende de Kixmi.
N'ayant plus aujourd'hui de réelle influence, ils sont considérés pour beaucoup comme des contes fantastiques.
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LE BASAJAUNDans la mythologie basque, le Basajaun, Basa Jaun ou Baxajaun (pluriel : Basajaunak, femme : Basaandere, Basa Andere, Basandere) désigne une créature imaginaire, sorte d'homme corpulent, poilu et sauvage, vivant dans les Pyrénées basques, en particulier dans la forêt d'Iraty. En basque, Basajaun signifie littéralement « le seigneur de la forêt », ou encore « le seigneur sauvage ». Basa andere signidie « Dame sauvage ». Par ses caractères physiques et ses comportements, c'est un des « hommes sauvages » ou sylvains, protecteurs de la nature et des activités agro-pastorales, connus dans la plupart des cultures traditionnelles, et plus particulièrement dans les zones de montagnes (yéti, almasty, Jean de l'Ours et autres…)
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Caractéristiques
Les caractéristiques du Basajaun sont peu marquées, selon les lieux et les époques c'est tantôt un géant, tantôt une sorte de lutin. Il pénètre parfois dans les maisons ou les bergeries, se sert sans vergogne la nourriture préparée, sans que les humains n'osent intervenir. Il inspire crainte et respect. D'après les contes plus récents, on s'accorde pour dire que le Basajaun serait bien bâti, ses cheveux atteindraient ses genoux, il serait très agile, fort, velu, avec des caractéristiques animales. Par attraction probable d'un autre personnage, le Tartaro, on attribue parfois au Basajaun un œil unique, tel le cyclope, et son rôle est alors souvent néfaste. Étant des génies ruraux, les Basajaunak sont également considérés comme les protecteurs des troupeaux : si l'orage survient, un Basajaun crie pour avertir le berger ; ils empêchent aussi les loups d'approcher les troupeaux.
Dans d'autres récits populaires, les Basajaunak seraient les premiers à avoir cultivé la terre : les êtres humains obtinrent le droit de cultiver la terre lorsqu'un jour un homme (souvent il s'agit de saint Martin) gagna un pari contre un Basajaun. Il aurait alors volé les graines que le Basajaun était en train de semer, et serait revenu vers les siens pour leur enseigner comment produire la nourriture. Ils feraient également figure de premiers forgerons, de premiers meuniers (dans chaque cas, un secret essentiel leur est dérobé par les hommes). Selon certaines légendes, ils se servaient de la scie, encore inconnue des Basques, dont la lame leur avait été inspirée par la forme dentelée d'une feuille de châtaignier.
Ils sont l'archétype des Gentils ou Jentils, peuples d'avant le christianisme, détenteurs de secrets, chassés par la nouvelle religion.
Habitat
Les Basajaunak vivent dans les montagnes du Pays basque. Ils élisent domicile dans le sol, dans des grottes et des cavernes. Dans le sens basque, il s'agit d'une galerie qui met en communication le monde extérieur et le monde souterrain. Celles-ci sont si vastes qu'elles font penser à d'immenses châteaux.
Particularités
Selon certaines légendes, relativement rares, les Basajaunak seraient excessivement rapides à la course. Pourtant, ils doivent s'appuyer sur un bâton. Les empreintes qu'ils laissent dans la neige sont facilement reconnaissables. En effet, on y distingue un pied d'homme à côté d'un pied de cheval. Ils sont parfois dotés d'un œil unique, situé au milieu de leur front : caractéristique propre au cyclope (Tarto, Tartaro) avec qui on l'a progressivement assimilé. D'ailleurs, on donne souvent à l'un et à l'autre le nom d'Anxo.
Les enfants naissant de l'union d'un Basajaun et d'une humaine se nomment des hachkos.
Les Basaandere
Les Basaandere, compagnes des Basajaunak, ont pour habitude de rester à proximité de l'entrée des cavernes, ou près des fontaines. Elle y passent des heures à peigner leur chevelure, tout en gardant un œil sur leurs vastes trésors. Le vol d'un peigne d'or, par un berger, est un thème de conte fréquent.
Il est pratiquement impossible de voir de près l'une de ces créatures, car dès que l'on s'en approche, elles disparaissent comme par magie.
Comment s'en débarrasser ?
Les contes font état de rencontres entre des humains et le Basa Jaun. Pour lui échapper, il faut avoir recours à divers expédients, comme se réfugier dans une église, ou au moins espérer la sonnerie des cloches, qui le met en fuite.
Selon certains, le Basa Jaun aime les énigmes et les jeux d'esprit. Mais son manque de perspicacité le force à réfléchir si longtemps que ses victimes ont tout le temps de s'enfuir. Dans le cas extrême, on éventre Herensugue (le serpent à sept têtes qui protège les Basa Jaunak). Un lièvre s'échappe de son ventre, et il faut le saisir par les deux oreilles. Du ventre du lièvre s'envole une colombe qu'il faut tenir jusqu'à ce qu'elle ponde un œuf. Avec cet œuf, il faut heurter le front du Basajaun afin qu'il s'écroule à terre, mort.
Spéculations sur l'origine
D'après certains, les histoires sur les Basajaunak, comme celles de Jean de l'Ours et en général des « hommes sauvages », tireraient leur origine de la rencontre des proto-Basques, qui seraient arrivés il y a environ 40 000 ans, avec les derniers Néandertaliens, alors en voie d'extinction2. Cette hypothèse est toutefois en contradiction avec le fait que les Basajaunak sont censés avoir donné l'agriculture aux Basques, cette pratique étant totalement étrangère aux Néandertaliens et n'étant adoptée qu'au Néolithique.
Comme vous pouvez le remarquer, le Basajaun est représenté sous des formes diverses et variées, comme la plupart des personnages mythologiques il ne faut pas y chercher une forme particulière, il n'est ni gentil ni méchant, il est le plus souvent la représentation que vous vous en faite.
Mais si vous en voyez un, fuyez, c'est préférable.